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Jeux d'enfants
Un Dimanche soir dans ses bras.   me parle. Pas simplement des paroles vides qui montent et se perdent. Non. Cette fois, il me parle de lui. C'est touchant. Il me parle des filles qui ont partagé sa vie. Et je l'écoute. Je veux le cerner, le sonder, le traquer jusqu'au fond de son âme. Je cherche du noir, du détestable, je cherche matière à un rejet. Je veux le mépriser. Mais en retour, je n'ai que cette troublante sincérité. Oui, malgré sa froideur, je suis obligée d'admettre qu'il sait aimer, qu'il a aimé, qu'il a eu mal. Et c'est comme une révélation. Je suis touchée par sa confiance.

Les mots se bousculent. Les souvenirs s'agglutinent derrière mes paupières et je sens cette pression acide. Je revois , je revois ses yeux, ces derniers moments entre nous et puis cette cassure. J'ai cette culpabilité qui me vrille et que je cherche à oublier mais qui remonte. Et ces larmes encore. Je sanglote et je le sers dans mes bras.

Je ne sais pas, je ne sais plus. Tout se mélange. , ses paroles, sa peau, cet attrait, ce rejet naissant, , ses reproches, mes remords, cette impression de gâchis et moi, mes questions, mes doutes, mes peurs, mes espoirs et ce vide.

Ce vide sans fond. Ce néant.

Je n'aime pas la vie. C'est une éternelle valse avec elle et je flirte avec ses limites. Sans base. Je me sens toujours au bord du vide. Prête à basculer. Avec ce pouvoir entre mes mains. Celui de résister. Et de n'en avoir rien à foutre. Si demain, c'est trop dur, ce sera facile. Je mettrai un pied dans le noir et je laisserai le néant me happer. Et je tomberai. Et je serai bien.

Je vis avec cette idée. Et elle me fait tenir. Je vis cette existence avec défi. Comme ces jeux quand on est enfant où il n'y a pas d'enjeu. Ou c'est pour de faux. Ou au fond, rien n'a d'importance.

Son mépris à   encore aujourd'hui. Je suis sur la bonne voie, je le sais. C'est la fin de cet amour. Je le sens tout au fond de moi qui agonise. Il y a ses paroles, d'autres paroles d'hier. Des paroles où il me prédit qu'un jour, un garçon entrera dans ma vie et qu'il fera attention à ce que ce soit quelqu'un de bien... Et je ne peux m'empêcher de penser que c'est parce qu'il tient à moi malgré tout, qu'il veut mon bonheur, que c'est une sorte de grand frère.

On ne peut pas aimer son grand frère. pas de cet amour-là du moins.

Je suis toujours dans des limites étranges et floues. J'ai toujours cet équilibre incertain. J'ai toujours cette hésitation au fond de mon ventre.

Et plus le temps passe, plus je me détache.

On ferait comme si mais rien ne serait vrai. On jouerait à la "vraie vie". Mais ce serait pour de faux. Je sers les yeux très forts et quand je les ouvre, tout s'est évanoui...

[Edit : J'ai ces p****** de larmes qui ne veulement pas couler ce soir... Ca me brûle de partout. Je résiste pour ne pas aller passer ma soirée dans mon lit. Et dormir. Et oublier. Et je sais pas pourquoi j'arrive pas à changer la donne]
Ecrit par Amethyst, le Lundi 16 Janvier 2006, 18:58 dans la rubrique Journal.

Commentaires :

joumana
joumana
18-01-06 à 11:36

Non, non tu ne laisses pas le néant te happer, non mais oh!

Je suis là moi :-))

(Bon j'ai des soucis d'internet en ce moment -pfff- mais dès que j'ai retrouvé ma connexion, on se parle sur MSN!)

Bisous Petite, et tiens bon, tu verras, tout va changer, c'est une promesse!

 
Amethyst
Amethyst
19-01-06 à 20:12

Re:

Merci d'être là :-)

C'est un sentiment général. Je suis envahie d'angoisses à certains moments et je finis par me dire que tout ça n'est vraiment pas important. Je marche par vague, c'est assez chiant. A certains moments, je me sens dans une complète cool-attitude, sourire en banane jusqu'aux oreilles et puis à d'autres, je me sens vulnérable. Comment on dit déjà ? Cyclothymie ;-)

J'ai déjà glissé mais maintenant, j'ai cette rage de m'accrocher. Faut juste que j'arrête avec les dents de scie : je dois passer pour une folle parfois :-)

En tous cas, merci pour ton passage qui me fait toujours autant plaisir !

Amethyst

 
nouvelami
nouvelami
18-01-06 à 15:20

Encore....

Encore ce sentiment de lire un truc que j'aurais écrit....
Je n'aime pas la vie, je la vis comme un défi....

Mais IL a raison. Tu rencontreras un mec super un jour!
Tu nous en parleras sur Joueb.Tu nous le décriras. Tu nous diras toutes ces petites attentions qu'il a pour toi.
IL et EX ne seront plus que des souvenirs. Et peut-être même que ce ne seront plus que des BONS souvenirs....

Si je pouvais faire ne serait-ce qu'une chose pour que tu n'aies plus jamais que le sourire aux lévres....

En attendant daigne accepter ce gros Bisou.


 
Amethyst
Amethyst
19-01-06 à 21:08

Re: Encore....

C'est étrange de penser que tu t'es reconnu dans ce sentiment... Vivre en se disant que rien n'a d'importance, vivre avec défi. Finalement ce n'est pas toujours une idée très facile à assumer.

J'espère que tu as raison. Les deux ont été et sont importants dans ma vie. J'ai eu et j'ai des sentiments contradictoires pour chacun d'eux. Et puis, je voiudrais bien revivre un amour partagé, quelquechose de simple... Pour une fois. Avec des sentiments qui vont dans les deux sens en même temps et avec la même intensité. Mais par dessus tout, je voudrais être bien. Ne plus subir ces dents de scie comme je le disais.

Et aimer ma vie. Enfin.

Je me sens proche de toi. C'est rassurant de lire qu'on n'est pas seule dans cette tourmente. Il y a des cicatrices parfois qui refusent de se fermer.

Un gros bisosu à toi aussi !

 
malicia
19-01-06 à 16:42

bah un article comme ça avec cette chanson de radiohead dans les oreilles, c'est pas gai :'(
C'est joli, mais c'est pas gai.
L'amour agonise, pour moi aussi. Sans vouloir m'en prendre encore une fois à Cupidon, il pourrait s'arranger pour faire les choses un peu mieux : quand il nous envoie une flèche, on est amoureux, tout de suite, ok. Mais quand la flèche s'en va, pourquoi tout ne s'en  va pas d'un coup ? Pourquoi il la tourne et la retourne dans notre coeur indéfiniment avant de l'enlever ? :'(

Bisous !

 
Amethyst
Amethyst
19-01-06 à 21:26

Re:

Salut Malicia.

Tu sais, finalement, je suis heureuse de sentir que cet amour-là agonise. Ca fait plus d'un an maintenant que ça me ronge. J'ai envie d'autres choses maintenant. Mais bien sûr, comme tu le dis si bien, tout ne se fait pas en un jour. Jamais facile de contrôler ses sentiments. Alors je laisse faire le temps.

Dans chaque amour, il y a toujours un moment où la raison revient. C'est à cet instant qu'il devient mature ou meurt. Je pense que c'est cela qui me libérera.

Et Radiohead en fond, parce que j'aime bien. C'est vrai que c'est un peu triste mais ça collait bien avec mon état d'esprit quand j'ai écrit :-)

A heart that's full up like a landfill,
a job that slowly kills you,
bruises that won't heal.
You look so tired-unhappy

Gros bisous à toi !

 
malicia
19-01-06 à 21:31

Re: Re:

" C'est à cet instant qu'il devient mature ou meurt."
T'as tout à fait raison. Ca parait simple dit comme ça, je trouve ça très éclairant^^
Je suis contente de voir mon amour agoniser aussi.... Mais je me sentirai mieux quand il sera mort mort mort, et quand je serai de nouveau seule... parce que je n'aime pas faire souffrir, et je n'aime pas voir qu'il n'y a que de mon côté que l'amour agonise. Dur.
( roh je m'égare lol. Oui je sais j'ai un blog pour ça :p ).

Et oui, très jolie chanson :)

 
Amethyst
Amethyst
19-01-06 à 22:03

Re: Re: Re:

Ben non, pas de problème, égare toi :-) Je comprends très bien ce que tu veux dire. Je sais que ça prendra encore du temps mais à terme, je serai à nouveau libre. Libre d'aimer. Parce que pour le moment, ce n'est malheureusement pas possible.

Bonne soirée à toi !