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Devenir actrice...
Une parenthèse. Dans ce train qui m'emporte, je songe aux évenements des ces dernières années, à ce fil qui doucement se déroule pour me montrer le chemin, ces instants qui s'imbriquent dans un désordre apparent et dont le tout forme ma vie. Je file vers l'est dans une seconde aux accents d'éternité happée par ce besoin de pause, d'ailleurs. Mon existence aux contours étranges. Sans cesse sur un fil. Sur le fil. En équilibre précaire entre cette tristesse chevillée à mon corps et cet espoir fou de tout changer et de tout réussir envers et contre tout. Envers et contre lui.

Les gares défilent laissant un parfum de nostalgie. Je n'ai pas prononcé ces noms depuis les années du lyçée. Ces années à la saveur aigre douce où j'avais décidé de regarder ma vie se dérouler tel un film. Spectatrice et non actrice. Ce corps enclume duquel je rêvais de m'échapper. Et la comptine qui monte en incantation des cendres de ces souvenirs. Des visages fantômes défilent sous mes yeux. Le train s'immobilise. Je descend.

Sur la quai, le soleil éblouissant du soir m'enveloppe de son aura chaude. T descend. Je la suis. J'inspire cet air neuf, je n'arrête plus, je veux qu'il me purifie du passé sombre. Sur le quai, C. nous attend. C. que je n'ai pas vu depuis un an et à qui je saute au cou dans un cri de joie. C. qui a eu ce courage de partir seule à l'étranger pour travailler.

Les jours suivants, nous nous promenons dans ces rues paisibles. Dans de grands éclats de rire, nous prononçons des phrases dans cette langue qui ne nous ai pas si familière finalement. Je me sens renaître. Je souris. Le reste s'efface et disparait. Il n'y a que cet instant qui compte, ce présent-là. Et à ce moment là, le passé et le futur m'indiffère. Je vis.

Mon appareil à bout de bras, j'immortalise ces instants. Au fond de moi, j'espère que s'imprimeront aussi sur les photos les sensations et les espoirs qui y naissent. Je suis bien. Je cours. Je m'amuse. Je voudrais ne pas avoir à rentrer. Je n'y pense pas. Je suis bien dans cette ville, loin de tout et loin de ma vie. Je regarde le ciel bleu, je veux m'y noyer.

Au matin du quatrième jour, C. pose un baiser sur ma joue. Le rêve prend fin. Du quai, je regarde la ville briller sous le soleil. Une parenthèse se ferme. Je sers mon poing et je monte. Je laisse un petit morceau de moi là-bas. Le train démarre. Doucement puis de plus en plus vite, les bâtiments défilent. T. s'endort très vite berçée par le son régulier et monotone.

Il est peut-être tant que, tout comme C., je prenne ma vie en main. Je ne veux plus être telle que je l'ai été à 15 ans. Je ne veux pas que le ronronnement de la vie m'endorme de nouveau. Je ne veux plus être spectatrice de ma vie. Je ne veux plus me bercer des illusions de ces rêves que je ne réalise pas pour les conserver en forme de but.

Un mail de Séverine : "quand est ce que tu viens me rejoindre à Paris ? Je t'attends moi !"

Il faut que je me donne les moyens de surmonter les peurs.
Je veux devenir actrice de ma vie. Il va me falloir provoquer la chance...
Ecrit par Amethyst, le Jeudi 4 Mai 2006, 20:50 dans la rubrique Journal.

Commentaires :

passionnee-par-les-reves
passionnee-par-les-reves
06-05-06 à 23:35

C'est drôle, j'ai pris au mot tout ce que tu as dit... monter à Paris pour devenir actrice, et le pire c'est que c'est réellement ma formation! Enfin bref, toujour sces mots qui m'emportent...Je ne veux plus me bercer des illusions de ces rêves que je ne réalise pas pour les conserver en forme de but.  Juste dur cette phrase...

Pour Paris, pas de peur à avoir, je t'assure, rejoins là, peut-être...ça n'est que mieux...

Plein de bisous


 
Amethyst
Amethyst
08-05-06 à 21:51

Re:

Salut toi :-)

Je me suis rendue compte du double sens de ma phrase juste avant de publier... J'ai toujours eu un rêve, des rêves, ces rêves, des envies et j'en ai fait des buts. Ils font me lever le matin et sourire à nouveau quand j'ai pleuré, ils sont une façon de me dire quand ça ne va pas qu'un jour ce sera mieux, qu'il me suffira de le vouloir et que quelquechose de nouveau commencera. Je suis juste persuadée que ces rêves se réaliseront. Je ne fais rien pour les réaliser. Ou plutôt je pourrais faire plus. Mais j'ai peut-être peur. De ne plus avoir de buts après. C'est idiot.

Je te fais des gros bisous :-*

 
passionnee-par-les-reves
passionnee-par-les-reves
08-05-06 à 22:27

Re: Re:

Ou peut-être juste que les rêves ne sont pas fait pour être réalisé, juste pensé...

 
Amethyst
Amethyst
12-05-06 à 22:10

Re: Re: Re:

Alors il faut peut-être juste profiter de l'instant sans penser au suivant... Sans imaginer qu'il y aura un suivant :-)