Je suis remplie de mots ces temps ci. Et pas de temps pour les poser. Dans le train le matin, je regarde le jour se lever et les mots naissent dans mon esprit. Je les regarde prendre leur envol. Je voudrais les retenir mais je ne fais rien. Je reste interdite. Ils emportent des poids avec eux, des choses sombres que je garde au fond de moi. Mais en fait, je sens que je vais mieux.

Depuis que je travaille (d'un vrai travail rémunéré et à temps plein), je me sens utile. C'est surement idiot de donner un sens à sa vie avec le boulot mais faute de mieux et en attendant la suite... Je suis libre maintenant, du moins je l'espère. Je vais enfin m'assumer et ne plus dépendre de personne. Pourvoir faire ce que je veux sans culpabiliser.

Je garde mes rêves au fond de moi. Un peu du scintillement de Paris dans un coin de mon coeur. Et un appel sourd qui gronde. Juste le temps de m'envoler et je retrouverai ma ville adorée, celle que j'ai quitté avec beaucoup de regret et la promesse muette de revenir. Car je ne peux pas vivre ailleurs. Ou alors juste survivre.