Question à deux francs (pardon à 30 cts €) : pourquoi est-ce que je me suis attachée à un mec qui me considère uniquement comme une copine de baise ?

Oh la la, mais c'est quoi ce langage ? Lundi soir, rentrée du boulot tard, je suis tombée par hasard sur les premières minutes de Vanilla Sky à la télé. Pas enthousiaste parce que je l'avais déjà vu il y a longtemps et que je n'avais rien compris, je m'apprêtais à zapper. Et puis finalement je me suis laissée à nouveau entrainer dans l'histoire (au final, il s'avérera que je n'avais pas dû voir la fin et que c'est pour ça que je n'avais rien compris, CQFD). Et donc, je reprends le cours de mon raisonnement, le gars dans le film, il a une fille dans sa vie mais qu'il considère uniquement comme "une copine de baise" (fin de citation) sauf que la fille, elle l'aime et elle en devient folle...

Et pour se venger, elle se suicide avec lui dans la voiture.

Bien fait.

Sauf que ce sale con, il s'en sort.

Mais il est défiguré !

Héhéhéhéhéhéhéhéhéhéhéhéhé !

Bien fait.

Je me rend compte que depuis un an, je règle ma vie en fonction de Vincent. Le seul moment de ma semaine qui me transporte de joie, c'est le ZE moment où je suis sensée le voir. Parce que la posologie, c'est une fois par semaine. Au delà, il doit saturer. Et puis peut être qu'on commencera trop à ressembler à un couple et ça, il en est hors de question (enfin pour lui quoi).

Le reste du temps, c'est par mail. Parfois MSN (mais très rare ça). Chaque semaine, je joue donc du verbe électronique pour obtenir mon rendez vous. Je supplie presque. Je veux ma dose, quoi. Ma dose de lui, de l'odeur de sa peau, de la douceur de ses mains sur moi et ses lèvres sur les miennes. Mais bon, pas que ça non plus. On parle aussi et on joue à des tas de jeux et moi j'aime bien.

Mais je sais bien qu'il n'en a rien à faire de moi. Vu qu'il passe le reste de son temps à me parler d'autres filles, des danoises, des vietnamiennes, des polonaises, etc. Je l'avoue, au tout début, ça me rendait folle (mais pas comme la fille du film quand même, je sais me tenir) (et puis, j'ai pas de voiture de toute façon) et maintenant, ça me fait juste un petit pincement tout au fond de moi.

Question subsidiaire : qu'est ce que je suis sensée faire ?

Il y a de plus en plus souvent du dégoût qui nait en moi : de lui, de moi, de nous. Mais je sais pas pourquoi, j'arrive pas à me raisonner, à me dire "allez, cette semaine, tu laisses tomber". La seule solution, je la connais, c'est de parvenir à partir d'ici, trouver du travail ailleurs (et moi je sais bien où je veux aller parce que pour compliquer la chose, je ne veux pas aller n'importe où).

J'ai déjà pas tendance à avoir confiance en moi mais cette histoire m'achève. Je me sens vraiment moins que rien. Juste une copine de baise. Et parait qu'il faut que j'en profite en plus.

Su-per !