Quand je te regarde, je peux presque cerner mes traits dans ceux de ton visage. La couleur de tes cheveux, la forme de tes yeux... Tu es si belle. Je suis si fière de te ressembler...

Tu es mon coeur, ma vie, mon phare dans le noir. Je sais maintenant pourquoi la vie nous a lié dans le sang. Tu es mon souffle, mon modèle et ma chair et je t'aime, et je t'aime, et je t'aime à en mourir.

Parfois, tu me parles de ta vie, de ces années de jeunesse ou tout n'a pas été facile pour toi, où tu as lutté contre la mort et pour la vie, pour faire vivre ta famille. Je sais que tu as toujours fait du mieux que tu as pu. Ton coeur est immense...

Parfois la rage monte en moi quand ta propre fille dit du mal de toi devant moi et cherche à me monter contre toi. Dans ces instants, je me consumme de l'intérieur et je retiens mes paroles de révolte. Pour toi, juste pour toi parce que je sais que ce n'est pas ce que tu veux.

Je sens les larmes bruler mes yeux quand je te vois si heureuse et radieuse d'apprendre que tes deux petits frères fachés depuis des années vont se revoir. Tu es si belle et si fragile à la fois. Je voudrais te protéger de tout.

Je veux que tu le saches : je t'aime. Je t'aime plus que n'importe qui. Je déplacerais les montagnes pour un sourire de toi.

Si tu n'avais pas été là quand j'étais petite pour contrebalancer le poids de cette famille morne et sans amour, je sais que je me serais laissé mourir. Tu as été mon soleil et mon oxygène dans cette nuit sans fin.

Je suis si fière d'être ta petite fille.

Je voudrais figer le temps pour rester toujours auprès de toi.

Après toi, il n'y aura plus rien pour moi.

Mamie. Ma mamie, je t'aime.