Il pleut sans discontinuer. Temps de chiottes pour période de merde, finalement la vie n'est pas si mal faite. Et puis pour moi c'est une succession de hauts et de bas entre envie de me laisser couler comme une pierre et passage moyen ou je me dis que des choses biens vont forcément arriver.
Mon humeur est à l'image du temps. J'ai des noeuds dans le ventre et la tête en chantier. Je pèse, soupèse et repèse chaque parcelle de mon histoire avec David. Chaque objet de mon appartement, chaque instant, chaque odeur me renvoit à nos souvenirs en commun. Et je cherche où j'ai merdé et pourquoi et comment j'aurai pu l'éviter. Et je me bats contre mes angoisses dans cette famille sans fond : le père (bon je dis plus rien sur lui), la mère (un jour aux petits soins et le lendemain détachée à outrance) etle frère indifférent (à qui j'ai envoyé un SMS le jour de son anniversaire et qui ne m'a pas répondu). Je cherche mais j'ai du mal à voir du positif là-dedans.
Et il y a parfois ces quelques secondes où j'ai envie de lacher la barre.
Alors tu vois, la pluie je la regarde sans la regarder. Elle glisse sur moi. Elle fait partie du décor, un décor que je connais bien. Des années que Septembre a un goût de malaise, des années que je dis que c'est la dernière année, qu'après tout ira bien et à chaque fois, non, il faut toujours qu'il y ai un truc. Les raclures de l'avant viennent pourrir les pendant des heures sombres. Et l'après mon vieux, je ne le crois même plus. Presque surprise et dégoutée de me réveiller chaque nouveau matin.
Je me laisse bercer par le lent effondrement de mon quotidien mais les sirènes des écorchés ont une voix si cristalline. Je reste impassible à les écouter.
Commentaires :
Re:
J'aime beaucoup ton image de la renaissance :-) Tu as raison, c'est surement juste un mauvais moment à passer et l'hiver finira par passer comme mes états d'âme. Hiberner quand ça ne va pas et revenir quand ça va mieux, c'est une peu ça que j'ai pensé cette semaine quand je me disais que je voudrais être dans longtemps quand tout ira bien. Ma famille, je ne la changerai pas, mon passé non plus alors il faudra que je trouve des ressources en moi pour faire avec et aller au delà.
Merci à toi d'être là. C'est dans ces moments-là que je sais pourquoi je riens ce joueb. Gros bisous.
Et puis, tout d'un coup, tout bascule. Il fait beau, le boulot devient génial, tu rencontres des gens marrants, tu fais "la" rencontre, les impôts te remboursent un "trop versé", tu perd quelques kilos juste là, la star Ac' se termine, le chien de la voisine qui gueulait tout le temps se fait écraser, Nouvelami est d'humeur joviale, ta boite à Mails déborde, ton frère t'envoie un SMS, etc...
Franchement, je crois que tout finit par s'arranger... Il faut juste attendre et ne pas craquer.... Les choses biens vont forcément arriver....
Je t'embrasse
Re:
Et je sais que tu as raison. Il y a des moments ou on voit tout du coté sombre et d'autres ou tout parait beau. Il faut juste avoir le courage de passer les moments les plus fades. Alors on va dire que j'attends un petit clin d'oeil de la vie qui me fera voir que les choses vont s'arranger.
Eh, je vais peut être devenir philosophe avec le temps ;-)
Gros bisous et bonne soirée mon cher Nouvelami.
Eurydice
Allez, ma belle, courage...... Même si septembre donne le ton avec sa grisaille quotidienne... comme un effondrement interminable de la nature jusqu'au néant.... elle finit toujours par renaitre....
En fait on devrait être des ours... Hop, on profite de l'été, on hiberne et on revient quand tout autour ira mieux..... C'est con que c'est pas comme ça la vie :-p
Enormes bizouilles de courage